Grossesse

Les saignements durant la grossesse

Au cours du premier trimestre de la grossesse, une femme enceinte sur quatre peut être sujette à des saignements. En début de grossesse, les spottings sont généralement naturels voire anodins. Les saignements vaginales durant la grossesse peuvent évoquer des pathologies bénignes mais peuvent alarmer si elles surviennent à un stade avancé de la grossesse.

Les divers causes des saignements durant la grossesse

La nidation peut entraîner des saignements en début de grossesse

Quand l’œuf s’implante dans la muqueuse de l’utérus, ce qui est une période relative comprise entre 7 et 8 jours qui suivent la fécondation, de très légers saignements peuvent alors apparaître. A ce stade, ces spotting restent bénins et n’ont aucune incidence sur la bonne évolution de la grossesse.

Les règles peuvent encore arriver au début de la grossesse

Des cas exceptionnels de règles peuvent survenir en début de grossesse. Même si leurs présences stipulent l’absence de grossesse, des règles d’anniversaires peuvent encore survenir au cours du premier trimestre de la maternité. Toutefois, ces cas restent extrêmement rares et ne présentent aucune menace. Le sang qui s’écoule dérive d’une partie de la muqueuse qui se trouve en face de la zone d’implantation de l’œuf. Il peut aussi résulter d’un décollement du trophoblaste, la structure qui devient placenta après trois mois de grossesse. Ce saignement reste également bénigne et ne dérange en aucune manière le bon déroulement de la grossesse. Toutefois, si vous ressentez des étourdissements ou si vous avez envie de vomir, si vous avez des douleurs sévères d’un côté de vote abdomen ou des douleurs au niveau de l’épaule ou que vous saignez durant deux à trois heures d’affilées, mieux vaut consulter un spécialiste.

Un saignement durant la grossesse pourrait aussi signifier grossesse molaire

Extrêmement rare, cette complication de la grossesse reste particulièrement due à une anomalie chromosomique. La grossesse molaire se caractérise par un développement anormal du placenta sous forme de kystes et l’absence, 9 fois sur 10, de l’embryon. De ce fait, la grossesse n’est donc pas viable. En externalisation, la présence de la grossesse molaire se proclame par des saignements assez importants qui entraînent une augmentation du volume de l’utérus et parfois une augmentation des signes de grossesse. Dans d’autres cas, elle mène à une fausse-couche précoce et violente.

Un saignement durant la grossesse peut induire un décollement partiel du placenta

Appelé aussi hématome décidual, le décollement placentaire partiel entraîne aussi des saignements lors de la grossesse. En effet, lors de la nidation, il arrive que le trophoblaste qui sera le placenta se décolle un peu et provoque la formation d’un hématome susceptible d’entraîner de petits saignements bruns, aussi appelés spotting. En principe, cet hématome se dissout naturellement, et ne porte aucune conséquence sur le bon déroulement de la grossesse. Mais s’il n’est pas bien surveillé, il arrive cependant qu’il s’aggrave graduellement et peut entraîner une fausse-couche.

Dans quel cas surveiller les saignements lors de la grossesse ?

  • Si ce ne sont pas ces raisons citées un peu plus haut qui causent les saignements chez la femme enceinte, ils sont probablement des signes d’une anomalie. En effet, si les saignements du premier trimestre sont accompagnés par d’autres symptômes, cela induit une anormalité dans le bon déroulement de la grossesse.
  • Si les saignements durent plus de quatre jours et s’accompagnent d’une fièvre ou d’une montée de température de 38°5 C, avec un mal de ventre, mieux vaut consulter un médecin. Ce dernier devra alors diagnostiquer si les saignements sont liés à une fausse couche ou à une grossesse extra utérine. Cette dernière est caractérisée par des saignements noirâtres et de fortes douleurs abdominales. Dans ce type de grossesse, le fœtus grandit en dehors de l’utérus, mais plutôt dans l’une des deux trompes de Fallope. Pour y mettre fin, il est obligatoire de soumettre la patiente à une intervention chirurgicale d’urgence car la trompe peut rompre à tout moment et risque d’entraîner une hémorragie interne. Afin de faire un diagnostic, le médecin mesure le taux d’hormones de grossesse de la femme via une analyse de sang. Ce taux, qui est supposé doubler environ toutes les 24 heures au début d’une grossesse normale, ne monte pas ou peu durant une grossesse extra-utérine ou lors d’une fausse couche.

Les saignements qui surviennent au cours du deuxième et troisième trimestre de la grossesse

Si vous avez des saignements vaginaux après vos 1 semaines de grossesse, notez que cela n’est pas normal. Vous devez consulter et effectuer certaines évaluations. Si le saignement provient du placenta, il peut entraîner des complications que seuls les spécialistes peuvent tenir compte. Et si à ce stade, vous saignez abondamment, vous devez également consulter un médecin et faire une échographie pour connaître les raisons du saignement. Toutefois, il est à noter que le col de votre utérus reste très fragile de par sa haute vascularité pendant toute la grossesse. Un saignement léger après un examen gynécologique ou une relation peuvent de ce fait entraîner un léger saignement.

Le saignement en fin de grossesse

En fin de grossesse, la cause la plus importante de saignements reste l’hématome rétro-placentaire. Au troisième trimestre, le placenta peut se décoller partiellement de l’utérus. Ce décollement risque d’entraîner la formation d’un hématome entre la paroi de l’utérus et le placenta. La femme peut ressentir des douleurs pelviennes soudaines, des contractions et des saignements. Ce cas constitue une urgence obstétricale vu que la survie du bébé en dépend. En effet, à ce stade, le placenta ne jouant plus convenablement son rôle nourricier en oxygène et en nutriments, le bébé est en souffrance fœtale. En parallèle, la femme enceinte risque de de faire une hémorragie. Une césarienne est donc pratiquée en urgence. Les femmes qui souffrent d’hypertension gravidique ou de diabète gestationnel sont plus enclin à contracter un hématome rétro-placentaire. En outre, un choc violent sur le ventre peut aussi l’entraîner. Sinon, le placenta praevia, c’est-à-dire un placenta anormalement bas inséré peut aussi entraîner des saignements en fin de grossesse. A cause des contractions de fin de grossesse, le placenta peut se décoller et déchaîner des saignements. Ainsi, il est conseillé de consulter pour contrôler le placenta. La patiente devra alors effectuer un repos absolu jusqu’à l’accouchement. Ce dernier devra aussi être en césarienne car le placenta praevia recouvre totalement le col de l’utérus et empêche le passage du bébé.