Toutes les femmes ont généralement une ovulation par cycle. Cette période génitale débute juste après la puberté et se termine avant la ménopause. C’est aussi une période à laquelle un follicule se développe sur un ovaire pour ensuite libérer un ovocyte.
Comment se développe un follicule ?
Chaque ovaire est composé par des multitudes de follicules qui se situent au centre d’un ovocyte en prophase de méiose. Il est entouré par des petites cellules appelées folliculeuses.
Etant donné que ces ovocytes sont de très grosses cellules, jusqu’à la puberté, ils restent bloqués en prophase de méiose c’est-à-dire dans la phase dictyé. Par conséquent, le capital d’ovocyte ne s’accumule plus et les ovocytes ne se segmentent pas.
On appelle son noyau la « vésicule germinale ». Il est très visible puisque l’ovocyte est entouré par une membrane pellucide très épaisse.
Au tout début du cycle, seulement un follicule qui grossit. Puis, après 14 jours, ce follicule change de forme et aboutit en un follicule mûr. Son diamètre atteint alors près de 20 mm. Ses parois se sont beaucoup développés et ont donné une thèque externe, une thèque interne, une granulosa avec un cumulus proliger qui entoure l’ovocyte, qui est toujours en prophase de méiose. Au centre, on peut retrouver une cavité c’est-à-dire l’antre qui contient le liquide folliculaire.
Durant l’ovulation, une érosion enzymatique de la paroi du follicule dans la région où se trouve l’ovocyte se produit. Ce dernier s’échappe, entouré de quelques cellules folliculeuses, tombe dans la grande cavité péritonéale, alors qu’un peu de liquide folliculaire s’y répand.
Pourquoi un seul follicule ?
Parce qu’au cours des cycles précédents quelques-uns seulement ont subi la maturation nécessaire pour pouvoir se développer et que dès que l’un d’eux commence à grossir, il émet une cybermine. Celle-ci est une hormone peptidique ou un inhibine qui empêche le développement des autres. Pour que tous les follicules qui sont déjà prêts se démarrent et pour lutter contre cette inhibine, il faut s’user de très fortes doses de FSH ou Hormone folliculo-stimulante. Cela peut se faire dans les cliniques.
Quels sont les facteurs d’induction ?
Secrétée par l’antéhypophyse, la maturation et le développement du follicule sont induits par la FSH
Le déclenchement de l’ovulation est directement sous la dépendance de l’hormone LH ou Hormone lutéinisante et connu aussi sous le nom de ICSH ou Interstitial Cell Stimulating Hormone. On observe en clinique un pic sanguin qui débute 25 à 30 heures avant l’issue de l’ovocyte.
Les hormones hypophysaires sont elles-mêmes dépendantes de l’hypothalamus qui secrète le GnRH.
La régularité quasi-mensuelle de la sécrétion de ces GnRH est reliée à deux mécanismes :
– L’un est propre. Il existe un contretemps interne, appelé souvent horloge hypothalamique. Tous les 28 jours environ, il émet une impulsion.
– L’autre est un phénomène de rétroaction. Les stéroïdes émis par l’ovaire de façon cyclique régule le centre hypothalamique. Une administration non modulée de ces stéroïdes produit un effet bloquant (contraception orale).
Les produits de synthèse agonistes du GnRH, après parfois un effet stimulant, cernent également le processus. Ils se plantent sur les récepteurs en lieu et place des produits naturels.
Les antagonistes ont paradoxalement à peu près le même effet.
Quelles sont les conséquences de l’ovulation ?
La disparition d’une autre cybermine LI appelée aussi Luteinizing Inhibitor facilite la transformation du follicule en corps jaune. Les vaisseaux remplissent le centre et les cellules sécrétaient des œstrogènes et singulièrement de l’estradiol. Par suite, les cellules lutéinisées sécrètent en plus de la progestérone.
En l’absence de grossesse, ceci dure environ deux semaines, puis les sécrétions diminuent très vite et les règles surviennent du fait de cette diminution. En cas d’implantation d’un œuf fécondé, l’HCG produite maintient au contraire le corps jaune en activité.
Les preuves habituelles qu’il y a vraiment une ovulation sont les suivantes :
– La hausse de la température, qui atteint ou dépasse 37°
– La présence de progestérone à plus de 5mg/ml dans le sang
– Les conséquences physiologiques de la présence de progestérone : frottis vaginaux en amas, biopsie d’endomètre avec développement de la muqueuse, des vaisseaux et des cellules, y compris conjonctives
– La présence anatomique d’un corps jaune sur un ovaire, en cas de coelioscopie ou d’intervention
Ce sont tous des preuves indirectes. Seul le recueil de l’ovocyte est évidemment une preuve formelle et directe.
La reprise de méiose est aussi un autre résultat. Au sein du liquide folliculaire celle-ci était inhibée par diverses substances dont la plus connue est l’OMI (Ovocyte Meiosis Inhibitor). Dès que l’ovocyte est libre, la méiose reprend instinctivement, rendant alors possible une fécondation. Au microscope un des aspects les plus faciles à examiner en est l’éclatement de la membrane nucléaire, la quasi-disparition optique du noyau.
Quels sont les symptômes de l’ovulation ?
La température varie
La température varie selon le cycle de l’ovulation. Pendant le folliculaire, on constate que la température reste normale. Ce qui signifie qu’elle est au-dessous de 37°C. Puis, à partir de la courbe, la température baisse avant l’ovulation, on se retrouve dans sur le point de nadir. Après l’ovulation, elle augmente et dépasse les 37°C de la première phase. Comme indiqué en haut, cette élévation de la température est la cause de la sécrétion de la progestérone par le corps jaune. Et à la fin, s’il y a fécondation, la température reste élevée mais s’il n’y en a pas elle revient à la normale.
Une courbe de température appelée méthode des courbes thermiques permet ainsi d’identifier et de suivre les dates exactes d’ovulation.
La fréquence de pouls accroît pendant les repos
Habituellement, pendant les jours de règle, le pouls est à son minimum. En revanche, ce pouls bat plus fort c’est-à-dire que son battement se double. Ceci se produit entre deux à cinq jours avant l’ovulation. L’augmentation continue jusqu’à la dernière phase du cycle menstruel entre autre la phase lutéale. Une fois arrivé à ce stade, si la femme n’est pas enceinte, il chute mais par contre si elle est enceinte, son pouls continue à s’élever.
Les glaires cervicales changent
Les glaires cervicales sont, par définition, des substances blanches et visqueuses secrétées par les glandes endocervicales du col de l’utérus. Quand elles se répandent dans la partie vaginale d’une femme, elles provoquent des pertes vaginales.
Durant la folliculaire, la glaire cervicale est moins abondante. Elle garde sa forme normale, blanche et épaisse. Par contre, juste quelques heures avant l’ovulation, elle devient beaucoup plus fluide. Et normalement pendant le jour de l’ovulation, sa quantité est très abondante avec une consistance fluide, transparente et brillante comme un blanc d’œuf. Aussi, toujours dans la même période, leurs mailles sont plus développées qu’auparavant et ceci permet aux spermatozoïdes de rentrer dedans sans aucune difficulté. Une fois entré, les spermatozoïdes peuvent y survivre grâce à l’augmentation du PH. A la fin, pendant la phase lutéale, les glaires se dépérissent.
Les douleurs pelviennes
Durant la période d’ovulation, presque toutes les femmes connaissent une douleur dans la partie du bas de ventre. Il peut même y avoir des crampes ou des saignements qui sont liés à l’ovulation. On appelle ces douleurs Mittelschmerz ou douleurs ovulatoires. Elles les ressentent durant le cycle menstruel pendant lequel les deux ovaires libèrent l’ovule. La durée de ces douleurs dépend de la personne. Ces douleurs sont dû soit à l’élargissement de l’ovaire parce que le follicule qui est dedans s’agrandit, soit le follicule même se rompt et le tissu abdominal est par suite irrité.
Les mamelons et les seins deviennent sensibles
Que ce soit avant ou après l’ovulation, on peut constater une très grande sensibilité des bouts des seins car le taux des hormones augmente, les niveaux de progestérone augmentent aussi. Quand ces progestérones augmentent, plusieurs récepteurs de progestérones s’élèvent en même temps. Les seins en sont uns et donc il y a une multiplication des alvéoles. Et quand il y a fécondation, les cellules mammaires se multiplient et les glandes mammaires secrètent le lait. Au contraire, quand il n’y a pas de grossesse, ces cellules mammaires dépérissent et meurent à la fin.
Le désir sexuel augmente
A cause du taux d’œstrogène qui augmente dans les jours précédant l’ovulation, les femmes sentent un désir sexuel plus fort que d’habitude. Pendant la fécondation, la libido de la femme est liée à l’ovulation. Au moment des jours de fertilité de la femme et grâce aux facteurs biologiques ancestraux, le désir sexuel croisse. Après quelques études, on constate que durant ces jours, les relations sexuelles s’élèvent et peuvent conduire à une grossesse.
Le col de l’utérus change de position
Normalement le col de l’utérus se trouve légèrement incliné vers le vagin. Il est dur avec une ouverture très étroite. Avant l’ovulation, il s’ouvre petit à tout car il s’apprête à l’ovulation.
De plus en plus haut, le col remonte pendant la période d’ovulation et devient de plus en plus inaccessible. Mais il s’adoucit et s’ouvre avec un diamètre plus élargit. Au début, on peut le toucher mais pendant cette période de fertilité, il devient impossible au toucher. Une fois que l’ovulation est terminée, il se referme à nouveau.