Vous ressentez des crampes pareilles à celles des syndromes prémenstruels alors que vous n’attendez pas encore vos règles ? C’est probablement un signe avant-coureur de la nidation.
Qu’entend-on par nidation ?
Le véritable début de la grossesse est marqué par le moment où l’œuf fécondé arrive à se poser avec succès dans la paroi de l’utérus. Cette étape s’appelle la nidation. En termes plus clairs, c’est l’implantation de l’embryon dans l’utérus de la femme. Elle constitue une phase plus importante que la fécondation car deux tires des œufs fécondés ne parviennent pas à cette étape.
Quel est le processus de nidation ?
Suite à des relations sexuelles quelques jours avant l’ovulation, les spermatozoïdes qui ont survécus après la libération de l’ovule a réussi à féconder. Cette dernière commence alors à se diviser rapidement et descend peu à peu vers l’utérus. Là, l’œuf commence à s’implanter. C’est la nidation. Afin de réduire les risques de grossesse, il n’y a pas grand-chose à faire durant la nidation. Si, au contraire, la nidation ne se produit pas, l’embryon ne deviendra pas une grossesse viable et entraîne une fausse couche précoce.
Combien de temps dure un processus de nidation ?
Ce procédé dure en principe 8 et 10 jours après l’ovulation soit environ 6 jours après la fécondation. Dès que la nidation est achevée, l’embryon commence à produire de l’hCG, l’hormone détectée par les tests de grossesse. L’hormone HCG envoie un message au corps jaune afin de continuer à produire de la progestérone. Si la femme n’est pas enceinte, le corps jaune est à court de progestérone à ce stade. Etant donné que la progestérone est l’hormone qui forme la muqueuse utérine, quand vos niveaux de progestérone baissent, c’est le début des règes. Mais l’hCG produite par l’embryon qui vient d’être implanté garde le corps jaune, ce qui lui donne un coup de pouce pour l’aider à continuer à produire de la progestérone. Votre muqueuse utérine reste belle et intacte et vos règles ne viennent pas.
Est-ce que la nidation peut être ressentie par la femme ?
Généralement, le processus d’embryon qui creuse dans la paroi utérine ne produit aucun symptôme physique que vous pourriez ressentir. Même si vous portez beaucoup d’attention à votre corps et remarquez de petits pincements, les chances qu’ils soient liés à la nidation restent minces. En effet, à ce stade, l’embryon a la moitié de la taille d’un acarien et vous ne pouvez pas sentir plus que ce qui se passe dans votre corps à ce niveau cellulaire. C’est un peu comme quand que vos cellules se divisent ou que vos cheveux poussent. Toutefois, certaines femmes peuvent ressentir des tiraillements plus ou moins intenses dans le bas ventre ou dans la région lombaire, des douleurs mammaires ou même une élévation ou une baisse de température passagère.
Quelles sont les douleurs liées à la nidation ?
Par contre, durant la nidation en question, vous pouvez ressentir des douleurs similaires à des crampes. Ces douleurs, appelées crampes d’implantation, peuvent se passer lorsque l’œuf nouvellement fécondé se creuse dans la paroi de votre utérus. Dans ce cas, si la nidation est effectivement la cause de vos crampes, ces dernières doivent être mineurs et passagères car elles doivent durer seulement un jour ou deux. Ces crampes peuvent également s’accompagner de petites taches nommées saignements d’implantation. Si au bout de quelques jours vos règles ne se présentent pas comme prévu, vous pouvez commencer à effectuer un test de grossesse. Par contre, si à n’importe quel moment votre grossesse, les crampes persistent et deviennent graves ou durent plus de deux jours ou se produisent encore après un test de grossesse positif, vous devez avertit votre médecin. Dans ce cas, il pourrait probablement s’agir de gaz ou de la sensation de votre utérus en croissance qui cause ces différentes anomalies. Néanmoins, il reste opportun d’exclure toute fausse couche, travail prématuré, détachement du placenta, pré-éclampsie ou encore infections des voies urinaires. C’est encore précoce à ce stade.
Quels sont les saignements liés à la nidation ?
Les saignements de nidation paraissent un peu différents de ceux des règles. Etant donné que toutes les femmes n’ont pas le même type de flux sanguin pendant leurs règles, il en est de même lors de la nidation en question. En effet, durant les règles, certaines femmes présentent un écoulement beaucoup plus intense contre d’autres qui risquent d’être un peu plus imprévisibles.
Comment différencier les saignements liés à la nidation des règles ?
En premier lieu, il faut tenir compte de la couleur du sang. Qu’elles soient lourdes ou bien légères, la majorité des femmes doivent connaître la couleur de leurs règles qui vont généralement du rouge vif au rouge foncé. Toutefois, les saignements lors de l’implantation sont en principe de couleur rose pâle à brun foncé, quelquefois de couleur rouille.
Deuxième critère de différenciation, il faut tenir compte de la coagulation. Certaines femmes coagulent beaucoup pendant leurs règles contre d’autres qui ne coagulent pas du tout. Les saignements de nidation, néanmoins, ne devraient pas du tout présenter de caillots mais restent très fluides.
Après, il faut compter la durée du saignement. Selon la personne, la durée des règles chez les femmes peut aller d’environ 3 à 7 jours. Les femmes qui ne sont pas sous contraception ont tendance à saigner plus longtemps, tandis que les femmes sous contraception saignent souvent moins longtemps, voire pas du tout. Pourtant, les saignements d’implantation devraient continuer de quelques heures à 3 jours complets au maximum .Et enfin, il faut voir la quantité du sang. La plupart des femmes sont capables de remplir leurs serviettes et leurs tampons pendant leurs règles, mais avec les saignements d’implantation, c’est complètement différent. En effet, ce saignement lié à la nidation consiste généralement en taches ou en flux léger plutôt qu’en flux complet de saignement. En principe, le saignement lié à l’implantation est une petite décharge rose ou brune que lorsqu’une femme essuie ou juste assez pour obtenir un protège-slip. Il peut être intermittent ou un flux lumineux beaucoup plus constant.